Forte mobilisation du Collectif au conseil communautaire
Le 22 octobre dernier se tenait un Conseil communautaire après, presque trois mois de silence ; alors que la situation financière est catastrophique et que chaque jour qui passe génère des frais financiers ahurissants.
Le collectif des contribuables a su se mobiliser puisque près d’une cinquantaine d’entre nous s’étaient déplacés pour assister (pensaient-ils !) à la démission du président, comme il s’y était engagé, pour connaître la situation financière exacte et pour savoir de quelle façon le Conseil communautaire proposerait de sortir de ce marasme.
Pour permettre au Conseil de se dérouler normalement, la consigne était de ne pas le perturber, pour éviter que le président ne fasse évacuer la salle, comme il l’a menacé en début de séance.
Après un premier point financier fumeux et ambigu, qui n’a éclairé personne sur la situation exacte ; nous avons donc assisté à une longue litanie de points divers et secondaires.
Après la clôture de séance (au moment où le Conseil était terminé), le président du Collectif a souhaité intervenir, mais la réponse (violente) du président de la communauté fut un NON rageur.
Ce que le président nous a refusé de dire, le voici :
- Monsieur le Président, vous nous avez menti lors de la présentation du point financier, en disant que vous n’aviez pas de réponse à la demande de D.E.T.R. supplémentaire pour la maison médicale, alors que vous savez pertinemment qu’elle est négative. Il manque donc 150 000.00 € à la situation que vous nous avez présentée ;
- On sait aujourd’hui que le budget de fonctionnement de 2015 sera dépassé et que déjà, des dépenses de 2015 sont reportées au budget 2016 ;
- Nous demandons donc, de connaître l’état des dépenses de fonctionnement de 2015, à ce jour et d’ajuster le montant du dépassement (c’est possible) ;
- Nous demandons que le budget de fonctionnement de 2016 soit élaboré dès cette fin d’année pour permettre que les mesures d’économie qui devront forcément être prises soient applicables dès le début de l’année, pour avoir des effets en année pleine ;
- Nous demandons que vous appliquiez les recommandations de la Chambre régionale des Comptes, en mettant en place une comptabilité d’engagement, qui permettra enfin un vrai suivi comptable.
Notre préoccupation aujourd’hui concerne l’année 2016, qui sera pour les contribuables des Terres d’Aurignac, très certainement, beaucoup plus difficile que 2015.
En nous refusant la parole, le président de la communauté des communes des Terres d’Aurignac nous dit :
« Contribuables des Terres d’Aurignac, vous avez un devoir : celui de payer les impôts qu’on vous demande ;
Vous avez un droit : celui de vous taire ! »
Sachez, Monsieur le Président que nous ne nous tairons pas et qu’au contraire votre violence nous incite à poursuivre et amplifier notre mouvement.
Sachez enfin, car vous semblez l’ignorer, que notre démarche est un droit fondamental inscrit dans les articles 14 et 15 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen qui sert de préambule à notre Constitution.
Ce texte fait l’objet d’un communiqué officiel de notre Collectif des Contribuables des Terres d’Aurignac téléchargeable au format PDF. Il a été repris dans Le Petit Journal et dans l’article “CCTA, vers un consensus sur la gouvernance ?” de La Gazette du Comminges du 28 ocobre 2015. Cliquez sur l’image ci-dessous pour le lire :
Oui, il semblerait que l’actuel Président ait pu maintenir sa présidence avec l’appui de la section socialiste de la haute garonne depuis de longues années.
C’est aussi la complicité, dans le pire des cas, ou la permissivité coupable et la négligence, dans le meilleur des cas, de l’ensemble des élus communautaires qui ont permis d’en arriver à cette situation catastrophique. Il s’agit d’une incompétence collective dont seuls les contribuables supportent la charge.
Les élus, totalement irresponsables peuvent ainsi engager financièrement leurs administrés en toute impunité et ce n’est pas l’usine à gaz élaborée pour permettre une démission consensuelle, dans un certain temps, qui est satisfaisante. Elle aurait dû être immédiate.
Qu’un Président de collectivité s’attribue seul une carte de carburant, en toute illégalité n’est pas admissible. Bien sûr, il aurait pu émettre un titre de recette à son encontre pour restituer l’indu, à ma connaissance, ce n’a pas été fait. Il n’y a pas de menus profits et il ne faut pas rêver.
La situation, déficit de fonctionnement chronique, était perceptible depuis longtemps avec un examen sommaire des comptes, pourtant le taux d’imposition communautaire n’a pas augmenté en 2014, pour exploser en 2015 après l’intervention de la Chambre Régionale des Comptes. De la très bonne gestion!
C’est la raison pour laquelle je vais m’abstenir de voter socialiste, pour la première fois de ma vie, à toute élection à incidence locale, dont les régionales, si cette démission n’est pas intervenue d’ici là. D’autres partagent mon pont de vue et j’invite les électeurs des terres d’Aurignac à nous suivre dans cette voie. Le vote blanc existe.Je vais donc écrire à Mme Delga pour le lui expliquer.
JPF