La fin des Terres d’Aurignac ?

Aujourd’hui a lieu un conseil communautaire historique à Aurignac. Ce sera le dernier de la Communauté de Communes des Terres d’Aurignac appelée à fusionner le 1er janvier 2017. Il clôturera une histoire mouvementée de cette intercommunalité que les contribuables ne regretteront pas. Envolée des impôts, endettement à long terme, opacité et affaires auront marqué son existence. Samedi prochain 10 décembre à 10h à Saint-Marcet, les élus des 5 communautés de communes (Boulonnais, Nébouzan Rivière Verdun, Portes du Comminges, Saint-Gaudinois et Terres d’Aurignac) se réuniront pour faire un compte-rendu du travail engagé pour la fusion et aborder les modalités de la création de la nouvelle intercommunalité dénommée provisoirement « Communauté de Communes Cœur et Coteaux du Comminges ». Cette CCCCC comprendra plus de 500 agents territoriaux et un conseil communautaire de 143 membres. Une note introduisant des “règles de conduite et un peu d’ambition” a été communiquée aux élus.

Vers une Assemblée territoriale des Terres d’Aurignac

bureaux-de-la-communaute-de-communes-des-terres-d-aurignac-3La réforme territoriale est censée alléger le mille-feuille territorial. La fin de la CCTA ne signifie pas pour autant la disparition du territoire des Terres d’Aurignac… Le projet des présidents des cinq actuelles intercommunalités a une particularité, il veut une collectivité à deux niveaux de compétences en laissant une place importante aux anciens territoires. Les compétences les plus importantes comme le développement économique ou avec un intérêt global reviendraient au nouveau Conseil communautaire de la CCCCC. Toutes les questions locales, comme le périscolaire, les aides associatives, les animations culturelles dépendraient d’une nouvelle entité : l’Assemblée territoriale. Chaque ancienne communauté aurait son assemblée, dirigée par un vice-président communautaire, où siégeraient des élus (pas forcément communautaires) des différentes communes. Ce sont eux qui prendraient les décisions locales et le conseil suivrait leur avis. Un budget leur serait alloué par l’entité centrale. Certes, les assemblées para-institutionnelles se développent en Occitanie à l’instar du Conseil Régional, légitimement élu, qui développe des organes annexes, arbitrairement constitués, tels que l’Assemblée des territoires, le Parlement de la mer et bientôt le Parlement de la montagne. Que penser de cette nouvelle structure polymorphe ?

Une chose est sûre, nous les contribuables allons payer la fusion, mais nous ne sommes pas invités à la réunion de samedi… Raison de plus pour y aller ! Les institutions changent mais les dettes et les impositions restent.

Retrouvez cet article dans notre newsletter du 5 décembre qui annonce les 2 réunions de cette semaine. Article ci-dessous de La Dépêche du 3 décembre 2016 présentant le projet de la nouvelle CCCCC.

la-depeche-3-decembre-2016-4

 

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